
Quand les gens bougent, quand ils se déplacent, ils regardent d'où ils viennent, pas où ils vont. Les êtres humains font vraiment toujours comme ça?
Je n'éprouve presque plus l'effet de vertige habituel quand j'essaie de voir des choses qu'il ne regarde pas ou quand j'essaie de regarder des choses qu'il ne voit pas.
Les taxis jaunes, voilà un système imbattable. Ils sont toujours là quand on en a besoin, même sous la pluie ou quand les théâtres ferment. Ils vous paient immédiatement, sans poser de questions. Ils savent toujours où vous allez. Ils sont formidables. Pas étonnant qu'après, on reste là, pendant des heures, à leur dire au revoir de la main, pour les saluer eux et leur excellent service. Les rues sont pleines de gens le bras levé, trempés, fatigués, qui remercient les taxis jaunes. Il n'y a qu'un inconvénient : ils m'emmènent toujours dans des endroits où je ne veux pas aller.
Vous voulez savoir ce que je fais? Très bien. Un type arrive avec une bande autour de la tête. Nous ne perdons pas de temps. Nous avons vite fait de la lui enlever. Il a un trou dans la tête. Donc que faisons-nous. Nous y enfonçons un clou. Nous prenons le clou, bien rouillé de préférence, dans la poubelle ou autre. Et nous le conduisons dans la salle d'attente où nous le laissons hurler un bon moment avant de le reconduire dans la nuit. Nous sommes déjà passés à cette clocharde à qui nous soudons des chaussettes et des chaussures en plastique sur la plante de ses méchants pieds... Quand nous nous sommes débarrassés du sale boulot, nous sommes impatients de nous en aller. Dégagez. Ça n'a pas d'importance. Il y en a toujours davantage.